La profondeur de champ désigne la zone de netteté de l’image. On parlera de faible profondeur de champ lorsque peu d’éléments sont nets et que le reste de l’image est dans le flou, et inversement.
Plusieurs facteurs jouent fortement sur la profondeur de champ :
– L’ouverture du diaphragme : une large ouverture (par exemple f/1,4 ou f/2,8) induira une plus faible profondeur de champ.
– la distance focale : plus elle est importante (fort grossissement), plus la zone de netteté est réduite.
– la distance du sujet par rapport à l’objectif : si on éloigne le sujet sur lequel on fait la mise au point, on augmente en même temps la zone de netteté globale de la photo. Cette dernière variable est simple à illustrer avec la vision humaine, si on fixe son doigt du regard et qu’on le rapproche petit à petit de son visage, on constate immédiatement que notre environnement se floute. Un objectif photographique obéit aux mêmes lois d’optique.
Au cinéma comme en photographie, la gestion de la profondeur de champ est d’une grande importance, en premier lieu parce que le focus sur un objet ou personnage permet au réalisateur ou photographe de diriger l’attention du spectateur sur le point de son choix.
C’est aussi une des clés d’une image esthétique, qui donne au cinéma son identité visuelle si particulière.